ASSOC. PROTECTION DEFENSE DE L’ENVIRONNEMENT DE BOURG-FIDELE

Chez Madame DOE, 41, rue Ch. De Gaulle 08230 Bourg-Fidèle

Le9 décembre 2009.

AFFAIRE BOURG-FIDELE /UN SINISTRE MAJEUR NON RESOLU.

PARTIE 1

Le 15 septembre 2009, la Cour d’Appel de Paris a reconnu -pour 6 familles de notre site- la mise en danger d’autrui. Notre procès au pénal (une trentaine de parties civiles) dure depuis 12 ans. Et Métal-Blanc –notre adversaire- vient de se pourvoir en cassation contre l’arrêt précité du 15 septembre. Nous avons déjà été en cassation, antérieurement, à la demande de l’avocat Général et de plusieurs parties civiles, afin d’obtenir la mise en danger d’autrui.

VOICI LE CONTEXTE DE L’AFFAIRE. En vert les entêtes des documents disponibles.

Le mythe mensonger de l’emploi.

Le saturnisme des salariés remonte au début des activités « recyclage » de l’usine Métal-Blanc.

Le document SALARIES montre quelques cas de maladies professionnelles. Mr A. a un saturnisme professionnel reconnu le 15 mai 1979. Cette partie civile est décédée en 2007, amputée de sa deuxième jambe, des suites d’une gangrène, et c’est le seul cas qui a touché une toute petite rente durant très peu d’années, après son licenciement; cette victime a à peine survécu avec quelques vaches, dans la ferme parentale.

S’agissant de Mr B. : la Caisse d’Assurance Maladie écrit à cette victime du saturnisme qu’un taux de maladie professionnelle lui a été attribué…oui, mais c’est le taux ZERO !!! Le témoignage de Mr B. montre que les salariés survivaient du chômage, et non d’une réelle reconnaissance de leur maladie professionnelle.

Monsieur L.  fournit un certificat médical précisant le 29.05.1984 : « il semble que ce ne soit pas un cas isolé ». La Caisse Primaire d’Assurance Maladie écrit à cette dernière victime : « Maladie professionnelle non inscrite aux tableaux des maladies professionnelles ». Personne ne comprend cette énigme. Monsieur L. a pu survivre en travaillant comme indépendant.

L’expert près de la Cour d’Appel de Reims, le docteur F.DESCHAMPS signale encore des cas de saturnisme en 1999. Selon cet expert, il faudrait « obtenir une production en vase clos ». Ils sont plusieurs à être décédés avec des cancers, notamment du pancréas.

L’AGENCE DE L’EAU RHIN MEUSE et la REGION CHAMPAGNE ARDENNE, parmi d’autres instances, montrent leur générosité envers le pollueur. S’il est vrai que Métal-Blanc a touché la subvention de 660 000 F -mentionnée sur la page de l’Agence de l’Eau précitée-, en vue de curer la Murée, il s’agirait d’une escroquerie. La Murée n’a jamais été curée, comme il fut décidé par la Préfecture, lors d’une CLIS. Et des subventions sont accordées « au regard de la règlementation environnementale » pour une usine qui ne maîtrise pas ses rejets, et qui devrait fonctionner en vase clos.

La population contaminée de Bourg-Fidèle est laissée à l’abandon

depuis que l’usine pollue… depuis une trentaine d’années, comme le relate le premier rapport du RNSP de janvier 1998 : l’avocat Général Madame CATTA a cité ce rapport et a relevé l’ancienneté de cette pollution à la séance du 15 septembre, déjà citée.

La population –la majorité des votants- a signé une PETITION le 18. 06.1996, adressée au Préfet ; les signataires dénoncent : »…l’irritation de la gorge, les vomissements dont sont pris les personnes surprises dehors par l’arrivée des gaz…la végétation anéantie, la disparition des oiseaux, du gibier, des poissons, certaines maladies dont souffre le bétail. ».

Le Dossier DRIRE 26 janvier 1998 évoque cette pétition page 3. La DRIRE y relève « surtout  des problèmes de bruit et d’odeurs ». Mais la DRIRE « oublie » l’essentiel de cette pétition : les vomissements des riverains, la végétation anéantie, les animaux malades… Un exemple : La Personne Y, riveraine de l’usine, dépasse le seuil de 100 µg/l de sa plombémie, le 10.12.96 : la DRIRE ne cherche pas la vérité.

Les enfants et les adultes restent sans soins, sans aide, sans experts… B : Expertise collective INSERM, page 14, 22 et 26 : pas d’experts qualifiés connus, et la chélation peut s’avérer dangereuse.  Certaines victimes ignorent même être atteintes par les toxiques de Métal-Blanc : la désinformation est extrême. Il n’existe pas de soins réellement connus pour enrayer des contaminations comme les nôtres, par des métaux-lourds agissant en synergie, lesquels perdurent dans les organes-cibles durant des décennies.

Pourtant, le dossier de demande d’extension de Métal-Blanc doit fournir « les éléments curatifs » contrant les effets des métaux-lourds.

Nous sommes atteints par une synergie redoutable de plusieurs métaux toxiques.

  1. Le cadmium ET d’autres toxiques de notre site ont été maintes fois occultés, niés, ignorés, tant par l’usine que par l’administration. Quelques exemples.

Le rapport de Métal-Blanc COMPLEMENTS A L’ETUDE D’IMPACT nie tout rejet autre que le plomb, page 2.

Le rapport B Expertise collective de l’INSERM page 27 précise que les pollutions rencontrées dans les industries comme la métallurgie du plomb ou les fabriques de batteries sont « polymétalliques ».

La page 1, DOUANES ET DROITS INDIRECTS du 24 février 1998 signale que « La société Métal-Blanc bénéficie d’une pré- autorisation délivrée par la Préfecture des Ardennes, pour l’introduction de certains déchets aux fins de valorisation. Il s’agit de batteries usagées, de crasses et résidus contenant…des composés métalliques non spécifiés par ailleurs ».

Le rapport CLIS 2002 (Commission Locale d’Information et de Surveillance) du 7 mars 2002 contient de dangereuses dérives. Mademoiselle Marielle SCHMITT, une épidémiologiste de la Cellule interrégionale «  CIREI Est », déclare à torsaucun enfant ne dépassait le seuil de référence », s’agissant du cadmium. Par ailleurs, le Secrétaire Général déclare -à tors- page 4  du même rapport: « Selon les informations connues, il n’y a pas trace de cadmium suffisante dans l’environnement de Bourg-Fidèle pour justifier une recherche systématique de cet élément ou d’autres métaux chez les enfants ».

  1. Pourtant, d’innombrables preuves existent quant à la multiplicité de nos toxiques.

Le cadmium.

Le rapport RNSP janvier 99 relate page 4 « une surexposition d’origine environnementale » pour notre site, s’agissant du cadmium. Cette surexposition au cadmium a été montrée également par la Gendarmerie Nationale de Rosny-sous-Bois : rapport d’expertise du 11 décembre 1998, première partie.

Selon Le Médecin Inspecteur de Santé Publique Sulyvann CLOATRE a un taux de cadmium urinaire « supérieur à la normale », ce que nie la CIREI de Nancy, comme déjà signalé. Jointe à la page du Médecin Inspecteur : un rapport de CLIS de février 1999 qui page 4 précise bien que les analyses de Sulyvann, deux ans et demi, ont été refaites trois fois. Un article de l’Ardennais à la même époque cite un représentant de la Préfecture : « ce taux de cadmium ne représente pas de risque médical majeur, mais il faut s’en occuper ».

Un docteur es-sciences français, à la vue de la photo des dents de Sulyvann, a écrit par mail : « Les photos sont saisissantes. L’immunité de cet enfant sera atteinte à vie ».Un médecin du Tox Institut de Munich a déclaré la même chose, en voyant cet enfant pour la première fois : « il sera atteint à vie».

Par ailleurs, Le CONSEIL GENERAL DES PONTS ET CHAUSSEES précise, page 12 de son rapport daté le 15 novembre 1999 : »nous nous permettons de recommander que le jeune enfant sur lequel pèsent des présomptions de risque cadmium continue à être suivi… » Sulyvann n’a jamais été suivi par la DDASS...qui a renié ses propres analyses pour ce cas.

L’IVS : INSTITUT DE VEILLE SANITAIRE ,28 SEPTEMBRE 2004 propose, suite à nos insistances, une enquête environnementale sur le cadmium, mais au nouveau domicile de Sulyvann, alors qu’à Bourg-Fidèle, à l’ancien domicile de cet enfant, là où il a été atteint, aucune enquête n’a été menée pour traquer le cadmium. L’IVS refuse dans son courrier nos constats médicaux allemands, même traduits, et nous envoie au Centre anti-poison de Lille. Lequel n’a pas pu ou pas voulu nous aider.

Le taux de cadmium sanguin a été dépassé par un bovin, le 7 mai 1998, selon la page de l’ECOLE NATIONALE VETERINAIRE DE LYON. Or, Sulyvann a été atteint par le cadmium à la même époque : mais les résultats n’ont été divulgués par la DDASS qu’en novembre, cinq mois après le dépistage. Le pic passé, le taux urinaire du cadmium de Sulyvann a fluctué vers la baisse : la DDASS et la CIREI, ignorant que selon l’INRS par exemple : « le rapport entre exposition et excrétion urinaire est complexe » -ces organismes sanitaires ont voulu faire croire à une erreur d’analyses.

Un autre bovin est intoxiqué par du cadmium en 2001, voir le rapport d’un CABINET VETERINAIRE belge. Ce cabinet insiste : « il faut bien distinguer le terme chronique par rapport à aigüe. » La détresse infinie des bovins agonisant longuement, empoisonnés par les métaux-lourds, cette détresse est indigne de la France : les bêtes se paralysent, bavent, elles deviennent aveugles, grincent des dents, avortent ou ne savent plus vêler, elles ont des inflammations rectales, leur pelage est rongé, a changé de couleur ; les bêtes sont dans un état « cachectique » : squelettique, et meurent aveugles…Parfois aussi la mort est foudroyante, comme le décès fulgurant d’une partie civile.

Un pic de cadmium dans l’air a été relevé par la DRIRE à l’époque des contaminations de Sulyvann et du bovin ; de tels documents sont rares, car la DRIRE a ensuite éludé le cadmium. Jointe à la page de l’Ecole Nationale Vétérinaire : la lettre de la PREFECTURE DES ARDENNES, 7 juillet 1998 expliquant avec dérision et incompétence « la tendance particulièrement fréquente pour les bovins d’ingérer n’importe quelle substance non comestible ».

Le cadmium est omniprésent dans l’environnement de Métal-Blanc. Le Ministère de l’Emploi et de la Solidarité écrit le 4 février 1999: «  Métal-Blanc rejette dans le ruisseau la Murée notamment du plomb, du cadmium, et de l’arsenic.

Une page ANTEA du rapport N°A 19846 ( financé par Métal-Blanc) INDIQUE DES TAUX ALARMANTS dans la Murée, à l’aval de l’usine : Pb : 4220 µg/l, norme de potabilité 25 µg/l ; Cd : 4210 µg/l, norme 5 ; Ni : 1000 µg/l , norme de potabilité 50. D’innombrables exemples existent encore. Monsieur PROST, l’expert agronome financé par Métal-Blanc et des entreprises similaires ne trouve pas beaucoup de cadmium…la Préfecture se contente de ce type « d’expertise » et ignore les taux précités de ANTEA, par exemple.

Contaminations multiples, y compris le cadmium

L’inventaire de la qualité des mares de avril 1999 par la Chambre d’Agriculture permet de découvrir un fléau majeur : la mare à monsieur VIOT contient 100 µg/l d’arsenic, norme : 50 ; 90 µg/l de cadmium, norme 5 : et…26.000 µg/l de plomb, norme 25 et bientôt 10 µg/l. A NOTER : sur le schéma joint à cet inventaire QUE LA SOURCE AU GRAND HONGREAU EST DEJA CONTAMINEE PAR LE PLOMB. CETTE SOURCE SE SITUE A 1KM200 DE L’USINE, c’est le point analysé le plus éloigné, comme l’explique la Chambre d’Agriculture. Les normes proviennent de ANTEA.

Le B.E.A.Gx, bulletin d’analyses de la Faculté universitaire des sciences agronomiques de Gembloux, Belgique , (faculté agrée par le tribunal français pour l’affaire DEBREYNE contre Métaleurop, Pas de Calais), ce bulletin de novembre 1998 montre déjà, AVANT L’ADMINISTRATION, la contamination des sols et des sédiments, le danger sous-jacent, et une contamination multiple, y compris par le mercure, que Métal-Blanc rejette aussi, nous le montrerons plus loin.

La DIRECTION GENERALE DE LA CONCURRENCE ET DE LA REPRESSION DES FRAUDES dans son RAPPORT D’ESSAI n° 2006-935 trouve des taux alarmants dans la terre, sous la gouttière d’un domicile, à 1 km 500 à l’aval de l’usine  : le cadmium dépasse lui aussi largement le seuil et arrive à 6,9 mg/kg, norme de la faculté de Gembloux : 0,8 mg/kg. Enfin, le sol ROCROI 2 KM DEVANT ET DERRIERE MAISON commence à être contaminé, échantillons 3 et 4 analysés par la faculté de Gembloux, déjà citée, résultats du 22 mars 2004. Petite erreurce domicile se situe à environ 1km500 de l’usine.

Les métaux-lourds perdurent des siècles dans les sols et les sédiments : de 500 à 1000 ans, selon le professeur- écotoxicologue François RAMADE, s’exprimant en direct sur France Culture, le 12.12.1998, avec la présidente de notre association. Ces métaux toxiques ont envahi la planète, les estuaires, les mers, la chaîne alimentaire, l’air…

PARTIE 2

Toujours en vert, les entêtes des documents.

Nous sommes atteints par une synergie redoutable de plusieurs métaux-toxiques

Le mercure.

DRIRE, 18 novembre 2002. Ce courrier indique – à la demande de notre association- que « les rejets globaux de mercure calculés par l’exploitant …ne représentent que 2 kg pour toute l’année 2001, malgré les mauvais rejets du printemps 2001. » Il s’agit des calculs de Métal-Blanc, juge et partie, qui admet néanmoins avoir rejeté 2 kg de mercure sur une année.

Connaissant la toxicité de ce métal, combiné en outre aux autres poisons, on ne peut qu’être alarmé. Des rejets « globaux », qu’est-ce à dire ? Plusieurs documents officiels montrent l’impossibilité à chiffrer les rejets diffus d’une usine comme Métal-Blanc. Par exemple, le Conseil Général des Ponts et chaussées -cité dans la partie 1- écrit page 10 : »les rejets diffus…des ateliers constituent maintenant une source de rejets de plomb plus importante que les rejets des cheminées ». Bien sûr, le plomb est cité seul, mais il s’agit d’une pollution polymétallique, comme nous le prouvons.

La DRIRE NE VEUT PAS METTRE METAL BLANC EN CAUSE. Dans son courrier précité, la directrice de la DRIRE explique que « les traces de mercure décelés dans les fourrages, les végétaux et sols, que vous avez prélevés et fait analyser, peuvent avoir diverses origines « La DRIRE se contredit, et n’indique aucune autre source de mercure, que celle de Métal-Blanc. Nos analyses ont été effectuées notamment lors des pics incriminés, malgré le lessivage par la pluie, et nous ne savions que chercher. Nous avons trouvé le mercure dans l’herbe : par hasard, en 2001, suite au décès suspect de nombreux bovins. Les aveux des pics par les instances officielles ne sont divulgués que des mois plus tard, quand il est trop tard pour procéder à toutes les analyses nécessaires.

Le courrier de la DRIRE du 23 juillet 2002 stipule : «Le mercure n’a jamais été évoqué précédemment et…ne me semble pas représenter un intérêt majeur dans le suivi des rejets de l’établissement ».

Or, le BEAGx déjà cité , selon le rapport du 29.11. 1999, trouve que «seules  les teneurs (dans le sol) en Pb, Hg, Zn, et As enregistrées chez Mme B… sont élevées». Le terrain de Madame B. jouxte l’usine. Depuis 1999, la DRIRE veut ignorer que ce sol est contaminé entre-autres par le mercure. Par la suite, nous avons détecté des teneurs de mercure au-dessus du seuil, près de l’école de Bourg-Fidèle, selon des analyses du BEAGx.

LA LETTRE METAL-BLANC du 15 mai 2001, jointe à un RAPPORT ENVIRONEMENT MARS 2001, montre page 13 sur 18 que pour mars 2001, « les teneurs en mercure dans toutes les jauges ont fortement diminué ; nous passons de 24 µg/l à 5,7 µg/l sur la jauge B par exemple ». Le taux précité de 24 µg/l de mercure correspond au pic qui a sévi à Bourg-Fidèle au printemps 2001. Métal-Blanc précise d’ailleurs que « les concentrations en plomb et cadmium sont importantes », s’agissant des retombées dans les jauges.

Des taux élevés de mercure (notamment) ont été trouvés dans l’herbe de notre site par le Laboratoire de Chimie Analytique et Minérale le 4 /09/2002 ; le mercure arrive à 0,4 83 mg/kg MH ou matière humide, « ce taux est donc sous évalué par rapport aux normes en poids sec « , comme l’écrit page 2 M. W., écotoxicologue enseignant dans une université suisse. Et le BEAGx de Gembloux selon les analyses datées le 16 octobre 2001 trouve déjà trop de mercure dans le fourrage remis le 11 juin 2001, c’est le fourrage de « BEROUDEAUX » (rubrique VEGETAUX). Ce fourrage atteint 0,57 mg/kg MS, ou Matière Sèche. Le seuil du mercure dans le végétal est de 0,1 mg/kg MS, selon diverses sources officielles.

Feu le docteur J.J. MELET a réalisé une expertise pour les fermiers ayant perdu de nombreux bovins contaminés de notre site, en 2001, et a trouvé qu’une des causes majeures de ces décès suspects était le mercure. L’expertise s’intitule : « Rapport préliminaire sur l’impact des polluants émis par l’usine Métal-Blanc (Bourg-Fidèle, Ardennes) sur l’environnement et la santé animale et humaine. Monsieur MELET écrit, peu avant la Conclusion : « Les animaux qui étaient fragilisés depuis plusieurs années par l’intoxication par le plomb et le cadmium ont très mal supporté l’augmentation de mercure dans l’herbe et une surmortalité très importante est survenue chez les fœtus, chez les mères après le vêlage et chez les veaux… ». A la même époque, des femmes enceintes perdaient spontanément leur futur enfant, dans le bourg.

Toutes les cinq parties civiles, dont un enfant, et une jeune fille, qui ont réalisé des analyses de selles à diverses époques dépassent –notamment- le seuil du mercure. A une époque plus récente, ce seuil est aussi dépassé dans l’urine de quatre des cinq parties civiles précitées, suite à des tests de provocation pour chacun des quatre cas pris en compte, avec des chélateurs. Ces documents seront intégrés dans la dernière partie.

Une usine similaire à celle de Bourg-Fidèle, FMM à Bruxelles, a émis dans l’air des pics considérables de mercure, durant plusieurs nuits, en janvier 1998. L’usine a été fermée de ce fait par décision judiciaire, durant environ six mois. Des coupures de presse et des documents existent, au sujet de cette affaire. FMM n’est pas sensée rejeter du mercure ; il fallut près de huit jours pour trouver le responsable de ces dangereux rejets sur toute une capitale. Métal-Blanc n’explique pas davantage la cause de ses rejets de mercure dans l’air, et la DRIRE acte une émission de ce violent poison dans l’air, et dont la quantité est calculée par Métal-Blanc, juge et partie.

L’arsenic

Le RAPPORT ENVIRONNEMENT JUILLET 2001 déjà cité montre des pointes de cadmium, de plomb, et d’arsenic page 15/17. Ces pics dépassent les recommandations moyennes annuelles de l’OMS. Un pic aigu peut causer des dommages différents d’une pollution chronique.

Le médecin Inspecteur Régional, écrit le 8 janvier 1999, que l’enfant Amelyne, partie civile ayant eu un taux élevé de plomb (182,3µg/l), a aussi un taux au-dessus du seuil pour l’arsenic : 15,4 µg /g de créatinine, « supérieur à 15 µg /g de créatinine ». Le médecin Inspecteur recommande aux parents de « consulter votre médecin ».

L’arsenic, comme déjà cité dans la partie 1, se retrouve en quantités très élevées dans la mare à Mr VIOT. D’autre part, selon la Gendarmerie Nationale, rapport d’expertise du 11 décembre 1998, première partie, Page 43, soit l’avant-dernière page : quatre experts détectent (parmi de nombreux toxiques) de l’arsenic en excès dans un rejet illicite, trouvé dans la lande tourbeuse à l’aval de Métal-Blanc, ces nombreux toxiques se trouvent aussi dans un liquide prélevé dans un bassin au nord de l’usine, qui s’écoule « de façon permanente dans la nature ».

L’IRH de Vandoeuvre, Agence Centre Est, a analysé des sédiments, selon son rapport de octobre 1999 , intitulé : « Prélèvements et Analyses de sédiments dans le bassin Hydrographique Amont de Whitaker ». (Ce rapport suivra dans la partie 3). L’arsenic dans les sédiments du bassin de Witacker atteint 111,1 mg/kg, pour un seuil de 0,7 selon l’IRH, page 1 de son rapport. Le bassin de Witacker récolte les eaux de la Murée polluée par Métal-Blanc…et s’écoule dans la Meuse.

Le Zinc, le fer, l’étain, l’antimoine

Le DOSSIER DRIRE 26 janvier 1998, cité dans la partie 1. relate page 4 : « Un rapport de l’Agence de l’Eau Rhin- Meuse …mettait en évidence que les eaux de lavage issues du dépoussiéreur à voie humide …renfermaient à elles seules plus de 100 kg/jour de poussières, dont 50 % de plomb, mais aussi du zinc, du fer, de l’étain, de l’antimoine. »

Faut-il établir un lien avec l’étain trouvé en excès dans les urines de plusieurs des parties civiles déjà évoquées, outre d’autres métaux comme le plomb, le cadmium…et suite à des chélations ?

La page 43, conclusion de la Gendarmerie Nationale déjà citée relève des quantités très élevées de zinc, dans les mêmes rejets que ceux cités dans la rubrique « arsenic ».

Le fer en excès est nuisible, comme tous les éléments en excès, ou en carence. Selon le courrier de la Préfecture des Ardennes du 18 décembre 2003 , « la teneur en fer est montée à 39.2000 µg/l pour revenir à 15. 8000 µg/l en août 2003 », selon le PZ3 : c’est une « valeur habituellement mesurée sur ce piézomètre ». Sans doute s’agit-il de 158.000 et de 392.000 µg/l ? La norme du fer pour l’eau potable est de 200 µg/l, selon les sources officielles. Le taux du fer sous le piézomètre PZ3 arrive à 995.000 µg/l au 1.12.2004 , selon un rapport de Métal-Blanc, synthétisant les années 2002, 2003, 2004. Dans l’eau de sources au Grand Hongréau, Rocroi, à 1 km 500 à l’aval de l’usine, on arrive à 1.517.000 µg/l de fer (1517 mg/l), selon la page d’analyses du laboratoire d’Hydrologie B., page datée le 2 octobre 2006.

L’Aluminium, le manganèse.

Le rapport d’expertise 1ère partie de la Gendarmerie Nationale déjà cité dévoile de sombres perspectives. Quels que soient les résultats d’analyses, ces derniers sont accablants. D’après la page 24, la mousse, à la surface de la Murée, contient par exemple 38.359 µg/l d’aluminium. Page 16 de ce rapport, les experts de la gendarmerie donnent les limites imposées, ce sont les limites de potabilité. Pour l’aluminium, ce seuil est de 200 µg/l. Le manganèse est aussi en excès dans cette mousse (souvent observée sur la Murée par les propriétaires riverains de la Murée). Ledit manganèse arrive à 175 µg/l, le seuil de potabilité de cet élément est de 50 µg/l, comme indiqué encore plus bas.

Pour mémoire, 10 km à l’aval de Métal-Blanc, le bassin de Witacker, réserve potentielle d’eau potable pour Revin, collecte les eaux hautement polluées, déversées par Métal-Blanc dans la Murée. C’est un ruisseau non domanial, donc privé. Le bassin de Witacker contient l’eau destinée éventuellement à la population de Revin. L’eau du robinet de Revin est déjà contaminée il y a quelques années par le manganèse, nous cherchons l’erreur.

Un rejet continu des eaux pluviales, page 17, indique des taux accablants tels que : 7630 µg/l d’aluminium, seuil de potabilité 200 µg/l, 476 µg/l de manganèse, seuil 50 µg/l, 2740 µg/l de nickel, seuil 50 µg/l.

Page 17 du rapport précité, on note que « les limites imposées aux eaux pluviales rejetées par l’entreprise par l’arrêté préfectoral N° 4366 «  sont : « néant »…s’agissant de l’aluminium, du manganèse, de l’étain, de l’antimoine, du nickel, du cuivre, du zinc….Les eaux pluviales sont un excellent indicateur de la pollution ; nous avons observé il y a quelques années des plaques rouge-brique tout le long des moindres fossés, à plusieurs km à la ronde. Les eaux pluviales récoltent les poisons déposés récemment .

Nous citons le rapport ANTEA « Société METAL BLANC à Bourg-Fidèle (Ardennes) Diagnostic approfondi de l’usine et des abords n° A13606/A, de septembre 1998, page 29 /32 : »Le piézomètre PZ-2, situé à proximité du bassin d’eau pluviale, se distingue par ses teneurs en sodium 578.000 µg/l sulfates 1348000 µg/l ,fer 2130 µg/l-, manganèse 3980 µg/l, aluminium 380 µg/l-,cadmium 150 µg/l, nickel 134 µg/l, etc…Nous avons converti les mg/l en µg/l, car les normes sont données en µg/l.

l’IRH indique les seuils de potabilité suivants : sulfates : 200 µg/l ; cadmium 5 µg/l ; nickel 50 µg/l…Pour le manganèse, il s’agit également de 50 µg/l, selon La page ANTEA N°16516/A.

ANTEA , bureau d’expertise notamment financé PAR METAL-BLANC, détecte aussi par ailleurs du manganèse en excès dans les eaux souterraines du Beaujolais, selon sa page N°16516 /A déjà citée. Les chancres peu à peu se révèlent. Dans le Beaujolais, on arrive à un taux de 9418 µg/l, et au Grand Hongréau, à 1km500 à l’aval de Métal-Blanc, on arrive dans l’eau des sources à 8016 µg/l de manganèse.

L’aluminium est suspecté depuis quelques années de pouvoir générer la maladie d’Alzheimer. Le manganèse peut provoquer une maladie professionnelle : le manganisme, ou parkinson manganique.

La Préfecture n’a pas étudié le rapport alarmant de ANTEA, déjà cité, car outre les taux alarmants de nombreux toxiques dans les eaux souterraines, la terre, la lande tourbeuse à l’aval de l’usine, les sédiments, les remblais de l’usine, au-dessus de la nappe phréatique, tous ces éléments contiennent des taux indescriptibles, défiant l’imagination., s’agissant des poisons précités. Le mercure n’est pas encore étudié officiellement, à l’époque de l’ étude de ANTEA.

Le strontium, le sélénium.

S’agissant de la Murée, à l’aval proche de Métal Blanc, comment expliquer que le taux de plomb est quatre fois supérieur au maximum légal dans les eaux potables, selon le commentaire du 1er mars 2004 d'un expert judiciaire ? L’expert s’étonne aussi du taux de sélénium, dépassant cinq fois le seuil précité, et du taux des sulfates, plus de deux fois supérieur au seuil…Et que penser de la présence de 180 µg/l de strontium, accompagnant les toxiques précités, dans la Murée ? Sachant que des déchets radioactifs ont stagné plusieurs années sur le site de Métal-Blanc, qui n’avait pas fourni de permis de transport au chauffeur de ces déchets suspects, pour lesquels la CRIIRAD a porté plainte ?

Partie  2 bis.

Nous sommes atteints par une synergie redoutable de plusieurs métaux-toxiques (Fin).

Dans la partie 1, nous avons évoqué le cadmium, et des contaminations multiples, y compris le cadmium ;  la partie 2 n’est qu’une longue liste des toxiques combinés agissant en synergie sur notre site : le mercure, l’arsenic, le zinc, le fer, l’étain, l’antimoine, l’aluminium, le manganèse, le strontium, le sélénium. Dernier –et premier- poison  connu de notre site, dans la partie 2 bis :

Le plomb.

C’est le premier des toxiques de notre site, dénoncé pour la première fois dans l’Ardennais, en première page, le dimanche 26 octobre 1997 : « ALERTE AU PLOMB A BOURG-FIDELE ».Lors de la première Commission Locale d’Information et de Surveillance  du 31 juillet 1997,la Préfecture a reconnu par écrit que le  bovin de Mr VIOT était mort suite « à une plombémie significative ».

A notre demande, l’INSERM, prélève le sang d’une trentaine de volontaires. La lettre du 18 mars 1998 du directeur de recherches Mr GUY HUEL, destinée au laboratoire LOGOS, annonce que  les résultats sont « préoccupants » : « Les plombémies de 3 enfants sur 6 sont bien au-dessus du seuil de 100 µg/l recommandé par les autorités sanitaires nationales et internationales. Six analyses révèlent, chez l’adulte, des valeurs également préoccupantes avec des plombémies supérieures à 150 µg/l…«

La DDASS  réalise ensuite une enquête sur la plombémie de 96 enfants de notre site. En 1998, 21 enfants sur 96 dépassaient le seuil des 100 µg/l, seuil du saturnisme infantile, à partir duquel la déclaration est obligatoire. Plusieurs rapports relatent ces données sanitaires, comme ceux du Réseau National de Santé Publique, ou ceux de l’IVS, ou Institut de Veille Sanitaire. La Cour d’Appel de PARIS, suite au jugement de  la Cour de Cassation de Paris, a reconnu la mise en danger d’autrui, quant aux plombémies anormales des enfants du site de Bourg-Fidèle.

L’extension de l’usine a été accordée par la Préfecture le 24.12.1996, alors que des taux anormaux de plomb ont été trouvés antérieurement, dans les sols et les plantes, aux abords de l’usine, par exemple par APAVE,  le 25 septembre 1996. La page d’analyses de ce laboratoire,  adressée à la Mairie  de Bourg-Fidèle, indique des taux considérables de plomb dans les végétaux, oscillant entre  1050 à 112 mg/Kg sec, sur quatre échantillons. La norme donnée par le laboratoire SICAGRO  est de 0,1 à 1 mg/kg. On est donc entre cent et au-moins  mille fois au-dessus du seuil, rien que pour le plomb.  La norme pour le fourrage, par exemple, est de 10 mg/kg (norme indiquée dans la lettre de la Direction des Services Vétérinaires du 2 janvier 1998).

A noter : l’ascension des normes de plomb dans le fourrage. Selon la  la Chambre d’Agriculture le 4/05/2000 on arrive subitement à une norme de 50 mg/kg, MS, matière sèche, soit cinq fois plus que la norme précédente. Bourg-Fidèle n’entre pas dans les normes, même les plus élastiques.

Les remblais de l’usine (qui a construit sur ses déchets) contiennent 10 g/kg de plomb, soit 10.000 mg/kg, soit plus de 100 fois le seuil du BEAGx déjà cité (rapport DRIRE DU 15 SEPTEMBRE 1998). Ces remblais se situent au-dessus de la nappe phréatique…

Le village entier est cerné par le plomb, le rapport précité indique : « des résultats de teneurs en plomb généralement comprises entre 100 et 400 mg/kg…dans un rayon de 500 mètres autour de l’usine ».

Volonté de l’Etat de masquer  l’étendue spatiale et l’ampleur du fléau de Bourg-Fidèle

La page d’analyses de la Direction Générale des Fraudes, déjà citée partie 1. montre un taux alarmant de plomb, dans le sol, sous la gouttière d’une propriété, à environ 1 km 500 de l’usine, au Grand Hongréau.

Le toit récolte le lessivage des toxiques poussiéreux. Le plomb dans le sol sous la gouttière, arrive à 1,9 g/kg en poids sec,  soit 1900 mg/kg, soit plus de 19 fois le seuil  de 85 mg/kg,  déjà cité. D’ailleurs, la Répression des Fraudes admet que la terre sous la gouttière est « très fortement contaminée par le plomb… ».

Suite à nos questions au sujet de l’extension spatiale du fléau, la Préfecture des Ardennes destine à notre association le  courrier du 6 juillet 2006. La Préfecture  évoque un guide de l’INERIS, selon lequel : « les teneurs en plomb dans les sols au voisinage d’une usine émettrice diminuent d’autant plus que l’on s’éloigne de l’usine ». La Préfecture  refuse donc de considérer la propagation spatiale des métaux cumulatifs dans les sols de notre site. 45 km² sont contaminés par le plomb, le cadmium…sur le site de ex-Métaleurop dans le Pas de Calais, mais la leçon n’est pas comprise.

Manipulations mettant le pollueur hors de cause.

Dans le rapport CLIS du 10 décembre 2002, page 8, Monsieur PREUVOT de la DRIRE indique que des traces de mercure ont été trouvées dans les jauges, en dehors de l’usine. Le secrétaire Général, monsieur Marc de LA FOREST-DIVONNE, précise alors, de ce fait,  que « la présence de mercure est non liée à l’activité de Métal-Blanc ». Les  2 kg de rejets de mercure pour toute l’année 2001 ( déjà évoqués) et la volatilité du mercure serait-ils méconnus  des services préfectoraux ?

Dans le rapport CLIS du 7 mars 2002, déjà cité, monsieur PREUVOT  indique page 9 qu’ont été notés des pics de cadmium et d’arsenic dans les eaux de la Murée » qui ne peuvent être liés à l’exploitation de l’usine ».

Mais quel serait le responsable ? Un récapitulatif des analyses de rejets d’eaux, daté le le 29 juillet 1997, obtenu par la Fédération Ardennes pour la Pêche, montre des taux alarmants à la sortie station de cadmium et d’arsenic. A la sortie 600, l’arsenic arrive à 12 mg/l pour un seuil de 0,12 ;  et le cadmium arrive à 1100 mg/l, pour un seuil de 0,24  ces seuils –des droits de polluer par arrêté préfectoral- sont déjà en soi infiniment laxistes, et sont exprimés en mg/l., les seuils sont normalement exprimés en µg/l.

Volonté de masquer les données, en éludant les eaux de ruissellement.

S’agissant des eaux de sources, déjà polluées à l’aval, à 1km 500 de l’usine, au Grand Hongréau, le  courrier du 2 août 2000 de la  Préfecture explique page 4 : il existe « d’autres sources de pollution dans les environs de l’usine ». La Préfecture évoque ensuite une pollution « en amont de l’usine », « dont l’origine ne peut être imputable à Métal Blanc ».

Pourtant, la lettre du directeur de l’usine,  annexée à celle de la Préfecture relate pour l’amont de l’usine : « une concentration en plomb qui est significative. Cependant, il est clair que les rejets de l’usine, (les rejets d’eaux pluviales) augmentent cette concentration,  jusqu’à un maximum de 0,49 mg/l (soit 490 µg/l). Voir le  « Rapport Récapitulatif Analyses de la Murée Mai –Juin 1999 , signé T. MAQUIN.

Dans le rapport CLIS du 15 mars 2007, Mr PROST, l’agronome financé par Métal Blanc et monsieur OLVEC, le maire, expliquent : »qu’on ne peut pas parler de ruissellement à Bourg-Fidèle, vu la configuration du territoire. » Alors que les analyses des eaux de ruissellement sont obligatoires, mais il est vrai, non divulguées à notre connaissance. Et des seuils ne sont pas fixés pour tous les toxiques.  

Et quant aux autres sources de pollution, lesquelles ? Puisque selon le rapport DRIRE du 7 juillet 1998, « les eaux souterraines ne sont pas atteintes. » Il ne peut donc s’agir d’anciennes usines, cet exutoire souvent employé.

La nappe d’eau souterraine sinistrée. Carences, négligences, et « Un petit dossier ».

Ce petit dossier, commençant par une page  ANTEA page 13, référenciée N° A 19846 se termine par le courrier préfectoral du 9 avril 2001. Ce dernier précise : « les eaux souterraines sont des eaux stagnantes qui ne peuvent être en communication avec la nappe alimentant les puits de Bourg-Fidèle». Certes, Métal-Blanc se situe plus bas que les puits du bourg.

Mais les eaux de ruissellement contaminent aussi. Le Dossier BOURG-FIDELE Commentaires par un expert judiciaire relève « une insuffisance des études réalisées. Cette insuffisance porte… sur la méconnaissance de la migration des polluants dans le sol vers la nappe phréatique... ».

 ANTEA précise  le sens de l’écoulement des eaux souterraines  : de l’Est vers l’Ouest, page 20/32. ANTEA explique page 16 que « des circulations d’eau peuvent néanmoins exister là où elles sont affectées par des failles… ». Il ne s’agit donc pas d’eaux stagnantes.

Toujours dans le petit dossier la Préfecture écrit sans état d’âme, le 16  décembre 2003 : « la teneur en fer est montée à 39.200 µg/l pour revenir à 15.800 µg/l en août 2003 », sous le PZ3, sous un piézomètre, donc, dans les eaux souterraines.

Un courrier de la COMMISSION EUROPEENNE dans le petit dossier rappelle que : « cette société (Métal Blanc) a l’interdiction formelle de contaminer les eaux souterraines ». En effet,  le « rejet direct ou indirect d’effluents même traités dans les nappes  d’eaux  souterraines est interdit », selon le dernier arrêté d’extension de l’usine.

Or,  l’ARRETE COMPLEMENTAIRE  du 10 mai (extraits) stipule page 2: « Considérant que les activités de la société Métal-Blanc ont un impact important sur l’environnement et notamment sur la qualité des sols et sur les eaux souterraines et superficielles »  La Préfecture évoque bien LE 9 AVRIL 2001 page 3  : »les eaux souterraines affectées essentiellement par les polluants contenus dans les remblais… » qui n’ont pas été confinés durant de longues années, malgré la promesse faite à la justice en 2000, notamment.

L’Etat français a menti  à la Commission Européenne, laquelle évoque notre « pollution supposée  des eaux souterraines », et L’Etat français invoque auprès de la CE -sans preuves-  l’indépendance entre les captages alimentant la commune de Revin, « et les masses d’eau  souterraine de la région de Bourg-Fidèle. « .On ne sait rien quant à la migration des eaux souterraines, comme déjà expliqué, et dans le petit dossier, ANTEA page 29/32 trouve dans les  eaux souterraines de Bourg Fidèle notamment :  3,98 mg/l de manganèse, soit  3980 µg/l. seuil d epotabilité 50 µg/l.

Un article dans l’Ardennais daté le 7 avril 2006 indique que les taux de manganèse trouvés « dès le départ » au robinet des Revinois arrivent à 90 µg/l ; l’eau est noire..à cette époque. Le seuil de potabilité est rehaussé, comme de coutume, et on donne un seuil à présent  de 100 µg/l. La station nécessaire pour purifier l’eau de Revin revient à…69.000 euros. On aimerait savoir où migre le manganèse (et le reste) du site de Bourg-Fidèle, puisqu’il ne s’agit pas d’eaux souterraines « stagnantes ». Revin se situe à une dizaine de km à l’aval de Bourg-Fidèle, comme l’explique ANTEA.

Dénis majeurs, suite aux pics de 2001.Une centaine de bovins alertent en vain.

Lors de la CLIS DU  12 avril 2001, la Préfecture est prévenue par Madame SCHNEIDER : une hécatombe de bovins arrive  à Bourg-Fidèle. Le rapport de cette CLIS confirme ce fait.

Un  courrier est signé par plusieurs personnes alarmées, et il est destiné au Ministère de l’Agriculture,  le 3 mai 2001. Les bêtes meurent depuis le début de l’année. Les symptômes des bovins sont décrits, nous avions trouvé PAR HASARD notamment  du zinc dans un abat, mais nous ne savions quel toxique chercher. Un pic considérable  de plomb dans l’air, de mai à juillet fut reconnu plus tard, comme de nombreux documents l’attestent (graphique DRIRE, Flash DRIRE). »Des pics importants de  cadmium  observés en mai-juin » sont  relatés par  l’Institut de Veille Sanitaire, page 2, dans son rapport « Nouvelle enquête sur l’imprégnation saturnine des enfants à Bourg Fidèle- Juin 2002.

Métal Blanc avertit la Préfecture le 11 mai 2001, et admet aussi des dépassements en février.

 Mais un COMMUNIQUE DE PRESSE DU 20 JUIN 2001 DES SERVICES DE L’ETAT prétend « que ce problème sanitaire reste distinct du suivi de l’usine Métal Blanc, et…les derniers résultats relevés en matière de rejets de l’établissement dans l’environnement n’ont pas révélé d’anomalie particulière ».

Le mensonge est érigé en système. Des « nutritionnistes » mandatés par la Préfecture, n’ayant examiné  aucun bovin malade, ont conclu à une malnutrition simultanée et galopante dans trois fermes réunies. Les spécialistes de la Préfecture sont arrivés après le pic. La Préfecture n’a pas cru bon de faire analyser l’herbe lors du pic prolongé. Malgré de fortes pluies, nous avons réalisé  de telles analyses, montrant une forte contamination par le mercure, notamment.

 Abus d’autorité de l’Etat sur les particuliers.

L’Etat autorise Métal-Blanc de rejeter des taux extrêmement élevés de toxiques (eau de process, et eaux pluviales)  dans le ruisseau la Murée, qui est un ruisseau privé. C’est ce que confirme la DDAF LE 22 NOVEMBRE 2006.

Les toxiques  rejetés perdureront  ensuite en partie dans les sédiments pour des centaines d’années. La lettre de la DRIRE du 10 mars 2004 indique page 2 les valeurs limites instantanées fixées par l’arrêté préfectoral du 29.12.1996. Métal Blanc a le droit de rejeter dans la Murée privée 200 µg/ l de plomb dans ses eaux pluviales, et 240 µg/l de plomb, dans ses eaux de process. Pour le cadmium, les taux tolérés sont respectivement de 200 et 240 µg/l. (seuils de potabilité 25 µg/l pour le plomb, 5 ug/l pour le cadmium). Pour l’arsenic, les seuils de tolérance sont également plus que laxistes.

L’administration n’a pas vu venir le fléau, c’est l’association de défense de l’Environnement de Bourg-Fidèle qui la première découvrit les taux très élevés de métaux-lourds dans les sédiments de la Murée. Le BEAGx déjà cité déconseille l’accès à la Murée pour les animaux et les humains, avant l’administration. La baignade fut ensuite interdite, selon des écrits officiels, de même que la pêche, interdite par l’arrêt préfectoral du 13 mars 1999. Les bovins n’ont plus le droit d’accéder à la Murée non plus. Une borne d’eau potable financée par la commune de Bourg-Fidèle est à la disposition des fermiers, depuis 1999.

Les eaux de ruissellement, comme déjà expliqué, doivent être analysées,  mais nous n’avons jamais obtenu de telles analyses, et aucune norme n’est donnée pour de nombreux toxiques pourtant présents à très fortes doses, et trouvés par la Gendarmerie Nationale de Rosny-sous-Bois.

Provocation à la révolte. Dossier avec photos.

Quand la juge d’Instruction Mademoiselle MALLARDEL voulut fermer l’usine Métal-Blanc,  en juillet 1999,  le Préfet feu Mr P.BARATON autorisa des émeutes de salariés, des barrages filtrants dans le village, et des agressions VIOLENTES contre les parties civiles du procès, DURANT PLUSIEURS JOURS. 

Dans l’Ardennais du 30 juillet 1999, monsieur BARATON explique que les personnes agressées « avaient confondu un camion suspect avec un camion d’employés d e l’usine occupés à ramasser des lingots de plomb sur les barrages dressés à l’occasion des manifestations des jours précédents ». Le Préfet évoque une « psychose » de notre part. Le Préfet admet pourtant que les manifestations ont duré plusieurs jours.

Les agressions ont été particulièrement violentes, au point que 7 personnes ou groupes de personnes agressées ont envoyé 7 témoignages  au Procureur de la République, le 15 août 1999. Des photos montrent (1) le dépôt de batteries au bord de la route, en rongeant l’asphalte, (2) un engin de l’usine, avec un conducteur masqué, (3) un policier présent sur les lieux, mais ayant visiblement la consigne de ne pas intervenir. Enfin, (4) la maison barbouillée de peinture, c’est cette maison devant laquelle ont été déposées des batteries, que les pompiers ont dû enlever, la route a dû être nettoyée, etc…Il s’agit de la maison d’un ancien salarié. Lequel fut licencié pour cause de saturnisme, lequel survécut d’un maigre chômage, sa famille a  dû quitter par la suite  le village, avec les petits enfants, à cause des plombémies très élevées des grand-parents et des petits enfants..

Un procès verbal de constat par huissier  évoque les dégâts commis par un groupe  apparenté à Métal-Blanc. La cuisine de la présidente de l’association de défense de l’environnement local  a été saccagée, les vitres de la maison ont été brisées, au rez-de-chaussée, la porte d’entrée a été défoncée,  le pare-brise de la voiture fut cassé…L’Ardennais relate cet épisode.

Les fermiers, en réunion chez la présidente de leur association des éleveurs, furent séquestrés durant une longue soirée ; la police attendit, puis dut raccompagner les visiteurs à leur domicile à 1h du matin…La trésorière de l’association de défense de l’environnement  fut frappée par le PDG qui se disait pourtant séquestré, comme le relate le Monde. La trésorière  fut cernée par un groupe de plusieurs dizaines de personnes, fut menacée, dut s’enfuir par l’arrière de son jardin… Dans le Charlie HEBDO du 8 septembre 1999, Le maire de l’époque menace : « en cas de fermeture définitive de l’usine, il y aurait eu du plomb dans les fusils ».

Nous sommes tous restés longtemps en état de choc (un an environ). Les salariés ont été désinformés, et manipulés, comme on le voit dans plusieurs articles de  l’Ardennais, et dans Charlie Hebdo. « Qu’on nous prouve qu’il y a des risques majeurs » déclare un salarié, par exemple. Le Préfet des Ardennes reçoit les patrons ardennais, Métal Blanc subventionnée est  soutenue pour ses atteintes à nos vies et à l’environnement. Mais les victimes de la pollution sont jetées aux oubliettes. Des subventions sont encore accordées à Métal Blanc lorsque la Justice veut fermer l’usine.

Monsieur P.VUILQUE , député de Revin, a déclaré  sur son fascicule  FLASH INFO DE JANVIER 2000 PAGE 3 que  la décision de la juge précitée était  «  infondée et  imbécile ». Dans l’Ardennais, et  sur internet  le député précise encore à l’époque concernée (1999) qu’il  s’agit d’une décision « idiote et imbécile ». Ce député nous a porté un préjudice considérable, et a critiqué la chose jugée.

Conclusion de la partie 2 bis.

Personne n’a songé au fait que Métal Blanc devrait fonctionner « en vase clos », comme un expert judiciaire l’a relevé, lors de l’enquête judiciaire en cours. Ce serait d’ailleurs une obligation légale, quand on rejette des cancérigènes, mutagènes…. On défend un système archaïque, surabondamment subventionné, ne pouvant fonctionner qu’avec force entourloupes, et un laxisme absolu de la Préfecture.

Personne ne songe à proposer un système propre, une usine moderne. L’immobilisme de l’Etat a ruiné un secteur qu’il reste encore à explorer ; de nombreuses santés sont atteintes, peut-être des générations futures aussi. Les vaches en tous cas n’arrivent plus à se reproduire comme avant le désastre.

Nous souhaitons que la justice, qui fut bafouée et reniée, retrouve ses titres de noblesse, et son indépendance, par rapport à la politique, et aux groupes de pression.

Nous dénonçons les aides de la Chambre de Commerce, « qui a construit l’usine relai » Métal Blanc, (comme relaté dans l’Ardennais du 30 septembre 1986) : sans s’inquiéter du mode de fonctionnement archaïque de cette usine, qui licenciait des séries de salariés malades, pour embaucher de nouveaux lots… Nous relevons cette proximité entre l’avocat de Métal-Blanc, Mr BLOCQUAUX , et l’autre Mr BLOCQUAUX, le frère, cité dans l’Ardennais précité. Le frère de l’avocat  de Métal Blanc a avalisé les aides à cette usine, étant président et secrétaire général de la Chambre de Commerce et d’industrie  de Charleville Mézières.

L’avocat de Métal Blanc a demandé que le travail considérable de la Gendarmerie Nationale de Rosny-sous-Bois soit écarté,  pour une seule erreur de virgule par un seul des experts. On connait le nom de l’expert qui s’est trompé, et qui reconnait son erreur par écrit, comme le  Ministère de la défense l’écrit,  en joignant le mot d’excuse de l’expert .

PARTIE 3.

DONNEES MEDICALES. Chaque paragraphe fait l’objet d’un dossier.

  1. L’impossibilité préfectorale de traiter toute la question sanitaire.

« En cas de pollution accidentelle provoquée par l’établissement (Métal-Blanc à Bourg-Fidèle), l’exploitant devra être en mesure de fournir dans les délais les plus brefs, tous les renseignements connus dont il dispose permettant de déterminer les mesures de sauvegarde à prendre pour ce qui concerne les personnes, la faune, la flore…en particulier :

  1. la toxicité et les effets des produits rejetés,

  2. leur évolution et leur condition de dispersion dans le milieu naturel,

  3. la définition des zones risquant d’être atteintes,

  4. les méthodes de destruction des polluants à mettre en œuvre,

  5. les moyens curatifs pouvant être utilisés pour traiter les personnes, la faune ou la flore…

  6. les méthodes d’analyses ou d’identification et organismes compétents pour réaliser ces analyses. »

L’Extrait ci-dessus provient du dossier d’autorisation d’extension de Métal-Blanc, autorisation accordée par la Préfecture de Charleville-Mézières le 24 décembre 1996. Aucun des 6 points précités n’est respecté par Métal-Blanc, et la Préfecture prône des consignes presque toutes impossibles à suivre.

  1. La toxicité de la plupart des produits ne peut être reconnue, puisque ces « produits » ne sont pas répertoriés, ni identifiés,

Par exemple lors des enquêtes sanitaires de la DDASS, de l’IVS… Nous avons alerté depuis longtemps quant au mercure, manganèse, nickel, cadmium …Il aurait suffi d’analyser les eaux de ruissellement pour être davantage fixé quant à la présence de ces toxiques. (doivent être analysés par trimestre notamment « le plomb et les métaux lourds » selon l’arrêté précité). Il y a quelques années, les eaux de ruissellement étaient rouge-brique comme celles de la Murée. La Gendarmerie Nationale avait relevé cette couleur. Durant quelques mois, le moindre fossé à des km à la ronde était couleur rouille.

  1. Conditions de dispersion dans le milieu naturel.

Cette dispersion se fait par l’eau, et par l’air. Un expert judiciaire hydrogéologue déjà cité précise par ailleurs  » qu’ »il importe donc, dans l’intérêt de la population et de son cheptel, de préciser l’impact spatial de la pollution…ces contrôles passent par une cartographie et analyses de lichens, des analyses de sols dans les zones humides, des analyses d’eau dans les puits locaux (seuls les puits de Bourg-Fidèle, à l’amont de Métal-Blanc, et le puits de l’usine ont été analysés), des analyses de vases et de mousses aquatiques. Ces mesures coutent cher… »

  1. Les zones à risque.

Nous avons réalisé des analyses de sols, d’eau de source…à nos frais, montrant la propagation du fléau. Le refus de la Préfecture d’envisager les zones à risque a déjà été relevé, surtout pour l’eau et sa migration dans les sous-sols. .

  1. Méthodes de destruction des polluants.

Pour les sols, le seuil de décontamination du plomb, indiqué par le Ministère de l’Environnement, (environ 500 mg/kg)  est dépassé. Le simulacre de la dépollution des sols à Bourg-Fidèle a consisté à « décaper » quelques cm de la moitié du terrain de jeux, en face de l’usine…et d’entreposer ces sols pollués sur les remblais de l’usine, déjà contaminés, devant être confinés durant des années, et menaçant la nappe phréatique, déjà très contaminée. Ou-bien, les services préfectoraux, en accord avec ANTEA, prônent de planter des sapins, et de « laisser les sols en l’état », ou sinon de « bêcher » le terrain...pour enfouir le problème. S’agissant du mercure, du manganèse, etc… Nul ne sait. Pour le cadmium, le seuil de 2 mg/kg dans le sol est dépassé, c’est le seuil qui interdit un épandage des boues de station d’épuration …Les métaux toxiques se remettent en suspension dans l’air sec, d’où leur dangerosité. La dépollution des sédiments de la Murée est impossible, la Préfecture le reconnait, lors d’une CLIS. (remise en suspension des toxiques dans l’eau).

  1. Les moyens curatifs.

Pour les humains, pas de moyens curatifs certains, puisque les chélations ne sont pas sans risques, et que certains effets du plomb par exemple ne peuvent pas être réparés. La durée de vie des métaux toxiques dans l’organisme humain concerne des décennies. Il faut fuir le site contaminé, « reloger » les victimes, comme l’INSERM le recommande (page d’interview des Amis de la Terre), mais le travail de sape des métaux dans l’organisme humain continue inexorablement.

  1. Méthodes d’analyses  et organismes compétents.

Les plombémies reflètent une exposition récente de quelques jours. Pour le cadmium, le transit dans le sang n’est que de quelques heures, comme l’écrit dans un mail un directeur de recherches de l’INSERM. Donc, le bovin déjà évoqué qui avait trop de cadmium dans le sang venait juste d’être contaminé.

Ensuite, c’est le stockage rapide des poisons dans les organes-cibles et les os. Après le décès des bovins, on peut analyser les abats, puisque ce sont des lieux de stockage. Pour les humains, il faudrait une biopsie.

Seulement dans certains cas, comme pour le nickel et l’arsenic, les analyses d’urines restent dans la durée un bon indicateur. Le cadmium urinaire est fluctuant, comme déjà relevé; c’est l’exposition récente qui permet de montrer la situation avec acuité.

Pour les bovins, les services vétérinaires belges semblent les plus compétents de la région, et ils sont plus compétents que certains « experts » pour les humains.

NOUS N’ETIONS PAS PREVENUS LORS DES PICS. Seulement des mois plus tard, trop tard pour pratiquer des analyses basiques de sang, et même d’urines, suite au stockage des métaux. Un exemple : Les pics de mai juin juillet 2001 sont révélés partiellement à la CLIS du 7 mars 2002.

Un des moyens de diagnostic, après stockage des métaux : les chélations, (ou test de provocation) qui provoquent l’excrétion urinaire d’une petite partie des métaux. Les services sanitaires se sont abstenus de nous indiquer cette voie, qui a pourtant révélé les mêmes contaminations multiples de quatre d’entre nous.

  1. Un élément majeur toujours ignoré : la liposolubilité des métaux.


C’est LA LIPOSOLUBILITE des métaux toxiques qui reste méconnue, donc niée. «  Ces liposolubles sont donc moins à chercher dans le sang (presque exclusivement aqueux) que dans plus lipidique : cheveux, membranes de globules rouges, ou les selles ». ( Un expert CNAM de toxicologie fondamentale, octobre 2006). Un courrier de cet expert de janvier 2007 rappelle l’erreur de la DDASS, prenant des « mesures d’imprégnation, préconisées comme par hasard dans des fluides corporels purement aqueux…en ignorant délibérément les rares hydrophobes excrétés…tels les lambeaux d’entérocytes dans les selles (justement prises en compte par ce laboratoire allemand)… »

Ce laboratoire a trouvé du cadmium par exemple (à diverses époques) dans cinq échantillons de selles (=Stuhl) de cinq personnes atteintes du site de Bourg-Fidèle. C’est l’Allemagne qui pratique ce type d’analyses. L’INRS, fiche toxicologique n° 60 : Cadmium et composés minéraux relate « une faible excrétion par les fèces, la sueur, et la salive ».

Les quatre personnes de notre site pollué, en ayant pratiqué une chélation, ont réussi à prouver que ce cadmium n’était pas le reflet d’une ingestion alimentaire, mais qu’il était bien présent dans leur organisme, et suite à ces quatre chélations, les taux de cadmium-cette fois urinaires- furent révélateurs : l’une des personnes dépasse environ sept fois le seuil. 

Il s’agit toujours de la même contamination multiple découverte selon quatre chélations et cinq analyses de selles de personnes différentes  : plomb, cadmium, nickel, étain, mercure, et arsenic pour deux cas Ce sont les toxiques que rejette Métal-Blanc.

  1. Récusation de l’expertise médicale judiciaire de F.CONSO.


Madame S. partie civile, avait obtenu une expertise judiciaire, datée le 29 octobre 2001, par le professeur Madame F. CONSO. Madame S. voulut récuser cette expertise. Nos avocats, dans leur courrier du 20 novembre 2001 le déconseillent, sur conseil d’un des rares toxico-chimistes français de l’époque. Lequel ne connaissait pas la liste des toxiques émis par l’usine. Il fallait récuser cette expertise, mais le climat ambiant était opaque, opprimant, angoissant.

Voici les extraits d’un courrier de l’expert CNAM précité, du 29 septembre 2006, récusant cette expertise de F.CONSO. Ce courrier est adressé à Monsieur PANCRATZ, Président de la Chambre correctionnelle de la Cour d’Appel de Reims.

Nous ajouterons que la plombémie de Madame S., effectuée après l’an 2000 par Madame CONSO, ne pouvait plus servir la justice, puisque la période concernée par notre procès au pénal s’établit de 1996 à 1999. Et une plombémie ne reflète qu’une intoxication récente de quelques jours.

F. CONSO est « cet expert  timoré  qui a refusé  de diriger la thèse sur les amalgames dentaires présentée par un stomatologiste dont la mère avait été tuée par le mercure ». Le diplômé CNAM précité relève « la consanguinité culturelle avec le patronat des scientifiques sans cœur. ».

F. CONSO est rapporteur d’ un travail de Commission des maladies professionnelles. Dans ce rapport est évoquée la prise en charge d’une plomburie provoquée (donc d’une chélation), en vue d’explorations complémentaires. Mais nous n’avons pas bénéficié de ce genre « d’exploration » pouvant en outre être gratuite. A noter que lors de la réunion de cette commission, le MEDEF (donc le patronat, juge et partie) est représenté par trois personnes.

4. Le dossier médical qui dément l’expertise de F.CONSO.

1. Symptômes de la plaignante.

Madame S. a dû commander d’urgence un chélateur oral en Allemagne, ne sachant à qui s’adresser, en France. Le message par téléfax du 17 mars 1999, adressé à Berlin, pour une commande de DIMAVAL  (DMPS) à prendre oralement reste la preuve d’une quête désespérée en vue d’un soulagement urgent. Au vu des dénis, l’angoisse de ne pas être prise en charge correctement dans un hôpital était aussi forte que l’angoisse de frôler la mort, sans secours.

Un schéma de la DRIRE montre la fin d’un pic considérable, dans l’air, à la même époque. Pic non connu à l’époque de la crise de Madame S. Pic qui ne montre que le plomb.

Cette dernière a lutté pour supporter les douleurs nerveuses insoutenables lors de sa crise aigüe, au début de 1999, durant une quinzaine de jours. Les douleurs aigües s’estompèrent, mais des profonds malaises ont perduré, durant quelques mois et depuis lors, et la santé est dégradée.

Suite à cette crise aigue, sont apparues des douleurs dans les tibias, durant de longues années, et une sensation d’éclatement de l’émail des dents. Les douleurs dans les tibias étaient accompagnées de confusion mentale, d’une incapacité de concentration, d’une forte agressivité…Le teint de la malade était jaune, comme celui de Sulyvann, le « bébé cadmium », par intermittences, durant au-moins une époque d’un an. L’épuisement était chronique, les insomnies fréquentes. Des douleurs nerveuses aigües apparaissent encore parfois à l’endormissement. Les vomissements n’ont pas perduré, mais la malade avait longtemps l’étrange sensation d’une envie de vomir, au fond de la gorge. Les diarrhées n’ont presque jamais cessé, depuis la crise de 1999. La personne vit, lors d’un jour de soleil, tout son environnement coloré de rouge, comme plongé dans un bain d’ infrarouges. L’épisode s’est renouvelé, et a duré chaque fois environ une ou deux minutes.

A ce jour, la personne est essoufflée, et souffre de blocages respiratoires. Les poumons sont encombrés, et souvent douloureux. Des sifflements sont perceptibles. L’ épuisement est parfois intense. Une cardiologue a diagnostiqué une angine de poitrine. Une hypertension est constatée de manière chronique.

Aucun souvenir des rêves, durant une décennie. La confusion mentale consiste à confondre des personnes, des mots, des dates… La plaignante perd ses cartes d’identité, de banque …Elle perd des pants entiers.

2 Les constats des laboratoires , des médecins et d’un docteur es-sciences.

Février 99 et juillet 2000. Taux de nickel urinaire de 2,5 et 2,7 µg/g créa, seuil 2. Sur ces deux analyses, une même plombémie de 8,5 µg/100 ml, soit 85 µg/l. Lettre de feu le docteur E.PLUYGERS, indiquant les effets du nickel, lequel est carcinogène, il peut provoquer des auto-anticorps, certains effets s’apparent à un effet hormonal . En premier lieu, le docteur PLUYGERS précise un effet d’inhibition de la réparation des altérations de l’ADN provoquées par les rayons ultra-violets et les radiations ionisantes.

Octobre 2001. Test Mélisa : « Très forte positivité pour les deux éléments testés. Les lymphocytes à mémoire possèdent les récepteurs activés par le Ni et le Pb…Y-a-t-il contact professionnel avec le nickel ? Voir les canalisations d’eau courante, l’environnement : sol, air…Patiente à traiter par déchélation »

Décembre 2003. Traduction de l’allemand par un expert judiciaire à la Cour d’Appel de Paris : « Toxicose focale des dents, intoxication chronique aux métaux-lourds, parodontose avec notamment angéite auto-immune, capacité cognitive perturbée avec troubles de la mémoire et de la concentration dus à l’angéite auto-immune ainsi qu’à des carences, notamment en raison de la carence en vitamines du complexe B3. Deuxième rapport  : « fonction cognitive perturbée avec avitaminoses multiples et métabolisme catabolique, syndrome scorbutique latent. »

5.03.2004. Urin-Phosphat = phosphates urinaires très au-dessus du seuil, TSH au-dessus du seuil, leucocytes au-dessus du seuil, « Microsomen Antikörper » = anticorps microsomes au double du seuil. La phénylalalin est trop basse.

Juin 2004. Analyses de selles, après prise de charbon végétal. Le cadmium, le gallium, l’or, le molybdène, le mercure dépassent les seuils. Le plomb (en-dessous du seuil) ne ressort qu’en dernier dans les selles, selon notre médecin allemand.

Octobre 2005.Electrophorèse des protéines sériques. Albumine au-dessus du seuil.

Février 2006. 1) « Peptidurie très élevée ». 2) Coproporphyrine : taux augmenté, de même que précoproporphyrine et une autre porphyrine ; les uroporphyrines sont sous le seuil. On peut lire dans le rapport (à la fin du dossier) « Plomb et composés minéraux » de l’INRS , Fiche Toxicologique N° 59 : »l’excrétion de coproporphyrine est augmentée » par le plomb. 3) Neurotransmetteurs : « activité phényléthylaminergique modérément augmentée, activité dopaminergique modérément diminuée, activité sérotoninergique franchement diminuée ». Selon la fiche INRS précitée, le plomb « diminue la libération des neurotransmetteurs «  comme la dopamine, chez le fœtus...

Février 2006. Anticorps-anti-thyroglobuline native : supérieurs au seuil. 

27 mai 2006. Selon un médecin belge, proche de la retraite, donc plus libre : « Au vu de l’importante contamination en métaux-lourds de votre milieu de vie, il est plus que probable que celle-ci soit l’un des facteurs essentiels de votre mauvais état de santé…Les mesures indispensables sont l’évitement, et la dépollution de votre organisme. »

2006. Haar = cheveux. Le taux de cuivre est au minimum (comme pour 3 autres cas) et le taux de molybdène est trop bas, comme pour les autres cas. Echographie de la thyroide : « dimensions nettement réduites ». Radiologie du thorax.  »On voit en profil des paquets de bronches à parois épaisses en rétro-cardiaque, retrouvés de face sous les deux hiles pulmonaires.

Janvier 2007. Selon un docteur es-sciences  : « Tous ces éléments rassemblés démontrent que l’état de santé actuel de Madame SCHNEIDER a pour origine et cause une exposition prolongée à une pollution chimique environnementale ». Le test Mélisa est pris en compte, lequel montre « une très forte imprégnation par le plomb et nickel. »

Novembre 2008. Un médecin trouve : « une thyroïdite de Hashimoto (maladie auto-immune,) un hyperinsulinisme majeur, des troubles lipidiques, secondaires à 1 et 2, une intolérance alimentaire au gluten et au sucre. » Parmi les analyses jointes à ce certificat, on voit que le facteur « risque cardiovasculaire » est au-dessus du seuil. (risque qui peut être inhérent à certains métaux).

Décembre 2008. Chélation réalisée en Belgique. 1). Baseline urine =urine de base, naturelle. Fuite de calcium (le cadmium provoque cet effet). Taux d’arsenic très élevé, plus de 25 fois au-dessus du seuil. Nickel : plus de 4 fois au-dessus du seuil. 2). Urine après ZnDTPA+DMPS (deux chélateurs injectés durant 1,5 heure.) Le cuivre et le manganèse sont éliminés malheureusement en tant que « bons éléments ». Suivent ensuite les toxiques éliminés, au-dessus du seuil. Il s’agit de l’antimoine, de l’arsenic, du cadmium, du plomb, du mercure, du nickel, et de l’étain (tin). Tous les 7 sont rejetés par l’usine. A noter, beaucoup de toxiques sont éliminés en même temps, et se  bousculent .

Novembre 2009. Chélation pratiquée en Hollande. Les taux des toxiques ont faiblement diminué, l’arsenic seul a diminué fortement, mais reste au-dessus du seuil. En tout, trois chélations ont été pratiquées, plus le produit oral commandé dans l’urgence, en 1999. Les contaminations multiples sont toujours présentes.

Février 2009. Verdict d’un toxicologue allemand : « Dementia präcox durch Umweltgifte wie Schwermetalle… » Traduction personnelle : » Démence précoce par des poisons environnementaux comme les métaux-lourds… renforcée par la stimulation des récepteurs H3, dépendant de l’histamine. »

Rapport du médecin précité, non daté, traduit de l’allemand, précisant les effets des ondes electro-magnétiques aggravant les effets des métaux-lourds. Comme le nickel, le plomb agit « en combinaison avec d’autres agents mutagènes : UV…

5. Cas probable de Parkinson manganique, aggravé par plusieurs métaux toxiques.

Symptômes de monsieur M.

Parkinson depuis environ 6 ans. Le tremblement concerne à présent les deux mains, et la jambe droite. L’état général dégénère, avec l’impossibilité de se laver, la difficulté à se lever, à se coucher, à s’habiller, à marcher, à manger …La démarche est très lente et difficile, comme celle d’une personne qui se paralyse. L’élocution devient difficile, écrire est devenu impossible. Le regard est fixe. Le malade bave en permanence. La respiration est parfois opprimée, difficile.

Analyses.

2006. Excrétion urinaire de calcium au-dessus du seuil. Le cadmium peut induire cet effet, selon la fiche toxicologique N°60 « Cadmium et composés minéraux », citée plus haut.

2006. Analyses de cheveux 1) du malade parkinsonien, 2) de Sulyvann, 10 ans, 3) de sa mère ; ces dernières analyses sont réalisées déjà en 2002. Le cuivre est en déficit dans les 3 cas. Pour la mère de Sulyvann, on constate un déficit de cuivre également dans la salive ! Les analyses de cheveux du malade parkinsonien révèlent également un déficit de cuivre selon un autre laboratoire, lequel trouve un excès important de manganèse. Les cheveux ne sont pas un reflet total de toutes les contaminations, plusieurs critères interfèrent.

2006..Rapport médical. « le diagnostic de manganisme chronique à un stade précoce reste tout à fait possible ». AJOUT A CE RAPPORT COMME ANNONCE PARTIE 1 : la rectification du représentant de la Répression des Fraudes, qui admet son erreur sur son premier rapport, et reconnait la contamination au cadmium du sol sous la gouttière S. –M.

2006. Analyses de selles. Excès de cadmium et cuivre (donc fuite de cuivre, et par contre carence de cuivre dans les cheveux, selon les analyses déjà citées) et excès de molybdène. Cuivre dans le sérum : au seuil inférieur. 2006. Porphyrines urinaires. Anomalies. Comme pour les autres analyses de 4 personnes. Voir la fiche INRS sur le plomb, déjà citée.

2008. Rapport d’examen neurologique. Parkinson et surcharge manganique des cheveux sont relevés.

2008. Chélation, résultat : les mêmes poisons que les autres cas. (plomb = lead, cadmium, nickel, mercure). Le cadmium arrive à 1,03 mcg/g créatinine, et dépasse le seuil le plus récent, qui a été abaissé à 0,80 ; voir les analyses plus récentes.

Certificat médical non daté. « Artérite des membres inférieurs ». La fiche toxicologique N° 52 de L’INRS sur les effets du manganèse montre « une sclérose périvasculaire » , des effets sur le système nerveux central, et l’appareil respiratoire, une hypersalivation…Tous ces éléments se retrouvent dans ce cas. « Si l’exposition ne cesse qu’à la phase d’état, il n’y a pas de rémission : les lésions cérébrales sont irréversibles ». Le malade a encore vécu deux ans sur le site pollué, après le début de son parkinson.

6. Batteries nickel-cadmium. Dénis majeurs.

L’hydrogéologue déjà cité évoque une pollution : « Co, Ni, Pb,  en relation avec l’usine de traitement de batteries usagées … ». (Rapport Pollution de Bourg-Fidèle, avril 1999). Le nickel n’est pas pris en compte par la Préfecture, alors que les batteries nickel-cadmium sont à plusieurs reprises trouvées dans des lots traités à l’usine Métal-Blanc.

Mais l’usine n’a pas le droit de traiter ces batteries. Selon un Rapport de la Gendarmerie Nationale par C.L. page 20 : » Les prescriptions de l’arrêté préfectoral d’autorisation n°4366 du 24 décembre 1996 ne sont pas appliquées en ce qui concerne le traitement des batteries alors que l’arrêté préfectoral prévoit que ce traitement doit être pratiqué dans une autre installation autorisée. ».

Cet expert a reconnu son erreur de virgule par écrit, au sujet d’un taux de cadmium. Donc, s’agissant des batteries illicites de nickel-cadmium, trouvées à l’usine, cet expert est crédible, d’autant plus que le Conseil Général des Ponts et Chaussées constate également un manque de tri des batteries nickel-cadmium, dans son rapport du 15 décembre 1999 (extraits ci- joints). Et la Préfecture dans deux courriers avoue la présence de ces batteries illicites, ou » d’une  pile  nickel-cadmium ».

La Préfecture ignore que Métal-Blanc rejette du nickel, nous avons pourtant démontré d’importants rejets de nickel. Le rapport de la CLIS du 5 mai 1999 montre l’ignorance du dossier et l’incompétence majeure des membres officiels de la CLIS. Un membre de l’Institut de Veille sanitaire évoque une sensibilité particulière de certaines personnes au nickel…dans « l’environnement familier » Nous avons consulté la fiche toxicologique N° 68 de l’INRS sur le nickel. Certes, selon cette fiche, « les composés hydrosolubles peuvent donner lieu à un transport percutané et des conditions de contact. » L’IVS ne connait que l’allergie de contact par le nickel.

Mais ce n’est qu’un aspect. Avoir du nickel dans l’organisme, c’est le vrai problème, méconnu en France. « Une administration unique peut produire des effets durables ». Fiche précitée. « On a trouvé chez des travailleurs exposés au nickel des taux sériques anormalement élevés d’immunoglobulines et d’autres protéines ».

Selon le rapport CLIS précité, Madame S. indique qu’elle a « un taux de nickel élevé dans le sang », alors qu’elle voulait dire un taux d’urine. Si les instances sanitaires étaient compétentes, elles auraient relevé que le nickel est à rechercher dans les urines, puisque « la demi vie du nickel dans le sérum est de l’ordre de 10h », selon la fiche déjà citée.

Deux représentants de la Préfecture prétendent que Métal-Blanc « ne rejette pas de nickel », lors de la CLIS concernée. Où passe alors le nickel des batteries nickel-cadmium traitées sur le site, malgré l’interdit ? Un membre de la DDAF , selon le rapport CLIS, « ne s’est pas attachée à rechercher ce métal dans les analyses d’eau… ». Pourtant, selon l’arrêté d’extension du 24 décembre 1996 : « L’exploitant de Métal Blanc doit adresser au Préfet un bilan annuel de ses rejets chroniques ou accidentels, dans l’eau, dans l’air et les sols, en substances suivantes : plomb, arsenic, étain, cadmium, antimoine, chlorure nickel, sulfates ».

Le rapport « Nouvelle Enquête sur l’imprégnation saturnine des enfants à Bourg-Fidèle- Juin 2002 relate que « des pics importants en cadmium sont également observés en en mai-juin 2002. » Le cadmium ne peut que être accompagné du nickel, puisqu’il s’agit des batteries nickel-cadmium., traitées illicitement à l’usine Métal-Blanc.

Le Ministère de l’Intérieur écrit le 24 mars 1999 que Madame S. « se dit elle-même contaminée au nickel». Donc, l’Etat savait.

  1. Expertises introuvables.

Un des rares  toxicologues  français se situe dans le Pas de Calais. Ce scientifique a indiqué à un tribunal, pour des enfants, une norme de plombémie considérable, et faussée (400 µg/). Ce toxicologue accompagnait le Pdg de Métal-Blanc, lors d’une réunion publique, à Bourg-Fidèle. L’éminent scientifique niait la présence de cadmium sur notre site, et édulcorait les effets du plomb, les ramenant juste à une baisse du Q.I., pour les enfants.

D’ailleurs, les Centres antipoison ne nous ont pas aidés. Le Centre antipoison de Strasbourg voulait bien, tout au plus, nous donner « un avis » oral si nous nous rendions sur place…Le Centre antipoison de Lille a refusé de nous prendre en compte. Aucune suite n’a été donnée au gros dossier envoyé au centre antipoison de Paris.

« Les centres antipoison en sont restés au stade  des origines de la toxicologie, à savoir la seule prise en considération des poisons a) solubles dans l’eau, b) toxiques rapidement. » L’expert CNAM.

Une clinique de Lille, où butent des malades du saturnisme pour la reconnaissance de leurs pathologies professionnelles, nous a dressé un mur de déni, à trois d’entre nous, se contentant de nous faire exécuter quelques mouvements, quelques exercices de mémoire…sans procéder à la moindre analyse, et tout en réfutant celles que nous possédions, par exemple celles du nickel urinaire, en augmentation. .

Une conférence de consensus en date du 5 et 6 novembre 2003, diffusée par notamment la Société Française de pédiatrie, admet au sujet des médecins libéraux (généralistes et pédiatres) : «  leur formation initiale les prépare mal à la prise en charge des problèmes de santé publique ».

Enfin, le rapport Doc.11788 du Parlement demande au Comité des Ministres (point 14.11) « à reconnaître la médecine environnementale comme nouvelle discipline médicale…et une formation continue au niveau européen. » L’assemblée Parlementaire relève l’augmentation des maladies liées à l’environnement. Le projet de recommandations de l’Assemblée est approuvé à l’unanimité.

Monsieur HULOT, le maire médecin du bourg, ne voit pas d’inconvénient à pratiquer du sport dans le gymnase du village. Deux analyses des poussières de ce gymnase (divulguées par la Préfecture, lors de réunions de CLIS) montrent une contamination des poussières. En décembre 2001, elles arrivent plus de 16 fois au-dessus du seuil. L’Ordre des Médecins, saisi suite aux dénis dans la presse de Monsieur HULOT, a répondu par courrier que ce dernier « a agi comme maire, et non comme médecin ».

Les fléaux aux métaux toxiques se répètent.

Des cas similaires à ceux de Bourg-Fidèle ont été découverts, cette dernière décennie.

Dans l’Oise, à Pont Ste Maxence, un site pollué s’ignorait avant nos alertes, c’est un de ces sites, où Métal-Blanc (subventionnée à cet effet) a installé une copie conforme à son usine de Bourg-Fidèle. Toujours dans l’Oise, à Estrée St Denis, l’usine le Plomb Français contamine les sols et les plantes à des taux considérables de plomb et de cadmium.

Dans le Loiret, les enquêtes sanitaires de la DDASS ont révélé 370 cas de saturnisme de riverains des usines de Outarville et Bazoches. Les enfants naissent contaminés sur ce site, comme sur le site du Pas de Calais.

Que dire du chancre de Noyelles Godault, répandu sur 45 km² par ex-Métaleurop, devenu Recylex, dans le Pas de Calais ? Cette usine trop célèbre a abandonné le site avec ses centaines de salariés, ses malades chroniques, ses terres toxiques. Une des filiales de Recylex a contaminé…un quartier de Bruxelles, découvert suite à nos alertes. Les sols de ce quartier sont hautement contaminés par les classiques poisons de ce type d’usine..

Le Beaujolais a également découvert des cas de saturnisme sur le site d’Arnas et Villefranche Sur Saône, suite à nos alertes. A Arnas, une analyse des sédiments d’une cuve recueillant les eaux d’un toit montre une valeur très élevée, 350 fois supérieure au seuil habituel.

Un dernier exemple de cas similaire au nôtre. Le livre les Empoisonneurs par Vincent NOUZILLE chez Fayard montre un chancre à Marseille, une baie contaminée devrait être interdite à la pêche, etc...Ce livre relate l’affaire de Bourg-Fidèle, parmi des affaires similaires. L’administration a mené la France à une débâcle historique. L’Etat a fabriqué des malades chroniques.

Conclusion.

Nous demandons simplement, au vu des résultats d’analyses concordants pour cinq personnes, et au vu des multiples rejets de l’usine polluante retrouvés dans nos organismes à tous les cinq, que le lien de contamination par l’usine Métal-Blanc soit établi non seulement pour le plomb, comme la justice le reconnait pour des enfants, mais aussi pour la cohorte des toxiques qui accompagnent le plomb.

Ce n’est qu’après 13 ans de recherches hasardeuses, ruineuses, épuisantes, que nous avons accumulé assez de preuves, pour pouvoir convaincre l’Etat de la réalité de nos contaminations. Les dénis de l’Etat, ses carences, ses mensonges, doivent cesser. Ce sont nos indicibles souffrances et le besoin d’alerter qui nous ont poussés à aller jusqu’au bout. (un documentaire a été réalisé pour notre site, avec Mireille Dumas).

Nous demandons à l’Etat français que nos maladies chroniques soient reconnues, et que le lien soit établi entre nos maux, et nos toxiques, puisque des spécialistes ont établi ce lien. Nous sommes prêts à nous soumettre à de vraies expertises, il existe tout de même des docteurs es-sciences, des toxico-chimistes réputés, quelques médecins français pratiquant la chélation…Le rapport Assemblée parlementaire Doc.11788 déjà cité présente un projet de recommandation adopté à l’unanimité. Tout y est précisé : le cocktail des polluants, le danger même à petite dose, LES MALADIES DE L’IMMUNITE, le rôle joué par la société civile et par les associations…les scandales sanitaires, les souffrances individuelles, longues, importantes, et très couteuses…

Les métaux toxiques sont en général mutagènes (« capables de provoquer des mutations dans l’ADN de nos chromosomes. 75% des mutagènes se révèlent cancérogènes »), ils sont aussi cancérigènes, reprotoxiques, embryotoxiques, neurotoxiques, dégénéreurs… ; l’expert CNAM déjà cité a établi la liste des effets ultimes de ces poisons, souvent mortels par mort lente.

M. le Directeur départemental du Travail et de l’Emploi rappelle que « les travaux exposant au plomb doivent être effectués dans des systèmes clos et étanches » (rapport CLIS du 3 février 1999, page 4, disponible). Tel n’est pas le cas. «  Comment se fait-il que l’administration n’ait pas eu l’idée d’imposer à l’industriel au-moins la solution classique de l’épuration par voie humide ? «  ajoute l’expert CNAM déjà cité. L’ expert judiciaire F.D. rappelle également cette nécessité du travail « en vase clos », dans le cadre de notre procès au pénal.

Un tout récent arrêté préfectoral du 12 mars 2010 prône de « fixer les modalités de surveillance provisoire des rejets de substances dangereuses dans l’eau afin d’améliorer la connaissance qualitative et quantitative des rejets de ces substances ». La Préfecture, sans doute suite à nos courriers, réalise qu’elle ne connaît pas tous les rejets de Métal-Blanc, qui fonctionne depuis plus de 40 ans. Et il n’est pas précisé s’il s’agit des eaux superficielles ou souterraines.

Enfin, un rapport de l’agronome Mr PROST, pourtant financé par des usines comme Métal-Blanc, relate encore des taux au-dessus du seuil, dans des légumes et des plantes aromatiques du bourg, en 2007. Rapport du 12/03/07 disponible.

La justice peut encore permettre aux malades de plus en plus nombreux de ce système erroné que la vérité soit reconnue. Et fasse la justice que l’on puisse préserver les générations futures, car les métaux-lourds sont une menace pour la reproduction et le patrimoine génétique, des systèmes déjà atteints.


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