Notre association, ainsi que plusieurs dizaines de parties civiles, viennent d’obtenir, le 30 octobre 2007, « la mise en danger d’autrui » par la Cour de Cassation de Paris. L’usine de notre site, Métal –Blanc, dans les Ardennes françaises, est concurrente de FMM, cette usine belge, sur la commune d’Anderlecht, qui vient de disséminer des quantités alarmantes de mercure sur la capitale belge,  sur un large secteur, et durant plusieurs jours. « Le Parquet descendra sur place ».L’usine est fermée .

Nous sommes préoccupés par la durée et la gravité de ce pic.

Il est anormal que les services  officiels ne soient pas alertés directement par le pollueur, lors d’un pic d’une telle ampleur. Le pollueur ignorait-il ce pic ? Si oui, les contrôles sont insuffisants. S’agit-il d’un contrôle en continu ?  Une usine aussi polluante devrait être équipée d’alarmes, mais il est vrai que sur notre site français, celles- ci sont parfois trouvées débranchées.

Les services officiels soupçonnent le mercure, parmi les rejets de l’ usine FMM, à Anderlecht. C’est une avance, sur la France. Sur notre site français, de  nombreux toxiques sont éludés, ou les rejets de ces polluants sont niés, par l’administration.

Le pollueur  ardennais ne donne pas d’explications, quant aux pics de mercure, tels que ceux que nous avons subi, par exemple en 2001, lors de l’hécatombe d’une centaine de bovins, morts en quelques mois, aveugles, paralysés, les boyaux rongés d’inflammations.

La population n’a pas été informée, comme à Bruxelles, ou l’alerte est donnée.

Nous soupçonnons le mercure des piles, ces usines incinérant des déchets industriels ont parfois  des arrivages des pays voisins, les tris peuvent être  insuffisants, etc... La nature des déchets est parfois « non spécifiée », selon la douane, s’agissant de notre cas.

Le site d’Anderlecht, à Bruxelles, est hautement pollué par les métaux –lourds.

Le Soir du 3 juin 1999,  le Soir Illustré du 2 juin 1999, puis la Dernière Heure, ont alerté leurs lecteurs, quant  à la pollution lourde du site d’Anderlecht par le plomb, le cuivre…

La présidente de notre association, accusée de vouloir faire crouler l’usine polluante française, au profit de « l’industrie belge », fit analyser des échantillons de sols, autour de FMM , y compris près d’une école du site. Les taux sont hautement alarmants ; FMM est une filiale de ex-Métaleurop,  un des plus gros pollueurs d’Europe, devenu « Recylex » .

Et voici ce que nous avons trouvé, parmi d’autres toxiques, en mg/kg , analyses du 22 mars 2004:

Plomb : 1699 près de l’usine, 714 près de l’école, seuil 100. Cadmium : 5,2 près de l’usine, 3,6 près de l’école, seuil 0,8. Mercure : 0,68 près de l’usine, 1,75 près de l’école, seuil 0,3.

Le mercure est volatil, nous avons également constaté cette dispersion, au loin, en France.

Un problème de santé publique.

Même à de faibles doses, le mercure n’est plus toléré par environ 3% de la population ; ensuite, les femmes enceintes et les personnes déjà atteintes présentent des risques accrus. Enfin, en synergie avec les autres métaux-lourds, le mercure devient redoutable, de manière chronique, ou aigüe.

Une association de terrain doit être crée d’urgence, il faut commencer par exiger une enquête sur le saturnisme potentiel des enfants du site d’Anderlecht, comme la France l’a entrepris, pour des sites similaires, dont celui de Métaleurop, Pas de Calais, où des enfants naissent avec le saturnisme.